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Comment commencer à agir concrètement?

Brochenin, puis BONABIO Rungis a commencé à comptabiliser son empreinte CO² le 1er janvier 2014. Nous avons adapté et mise en place des formulaires pour nos déplacements, nos visiteurs, et nos divers transports d'entrée et sortie des marchandises. La pertinence des résultats nous permettra un plan de réductions d'émissions de GES. Nous voulons relever les enjeux économiques de demain.
économies d'énérgie: INFO du 10 juin 2014


Dépenses énergétiques : l'Europe pourrait économiser jusqu'à 81 milliards

Une réforme du système énergétique européen pourrait réduire les dépenses d'énergie de 27 à 81 milliards d'euros par an d'ici à 2030, selon une nouvelle étude intitulée "S'engager pour une transition énergétique européenne durable et efficace"**, réalisée par Accenture pour Eurelectric.L'étude révèle que les dépenses de l'Europe en électricité et en gaz ont explosé de plus de 18 % ces dernières années, passant de 450 milliards d'euros en 2008 à 532 milliards en 2012.
L'électricité représente la majeure partie de l'augmentation enregistrée. La hausse des prix est presque seule responsable de cette montée en flèche, tirée dans une large mesure par le soutien aux énergies renouvelables, tandis que les volumes consommés sont pour l'essentiel restés stables. Faute d'un effort concerté des acteurs du secteur, des décideurs politiques et des consommateurs pour une gestion plus efficace du système énergétique, la facture totale pourrait grimper de 50 % à l'horizon 2030.

« Il est urgent de procéder à une restructuration en profondeur du système énergétique européen si nous voulons obtenir le soutien et la confiance des consommateurs sans détruire la compétitivité de notre secteur, souligne Hans ten Berge, secrétaire général d'Eurelectric.Notre étude montre que, moyennant la mise en place de politiques adaptées afin de remédier à la situation actuelle, la transition énergétique pourrait faire économiser à chaque citoyen européen plus d'une centaine d'euros par an. »

Jérémie Haddad, directeur en charge des activités de commercialisation d'énergie pour Accenture France, ajoute que la mise en œuvre de la transition énergétique n'a jusqu'ici guère été optimale en Europe : « Cette étude montre que la principale raison de cette faible optimisation tient à l'absence d'un marché européen unique de l'énergie, mais aussi à la baisse plus lente que prévue du coût de certaines nouvelles technologies énergétiques et au déploiement moins rapide qu'escompté des mesures d'efficacité énergétique. Les différents acteurs reconnaissent l'impact majeur de la croissance des dépenses d'énergie sur les ménages et les entreprises en Europe, et tous conviennent de l'urgence du problème, mais il existe encore un décalage considérable entre la prise de conscience et le passage à l'acte. »

Une optimisation des systèmes d'énergie renouvelable pourrait générer jusqu'à 20 milliards d'euros d'économies

L'étude estime qu'une optimisation des systèmes d'énergie renouvelable se traduirait par une économie de 10 à 20 milliards d'euros sur les dépenses énergétiques annuelles. En matière de production, la coordination des installations d'énergie renouvelable à travers l'Europe permettrait une nette réduction des coûts via l'implantation des nouvelles capacités sur les sites les mieux exposés en termes d'ensoleillement et de vent, et selon une combinaison appropriée, afin d'optimiser les facteurs de charge et les coûts d'intégration par-delà les frontières nationales.

« Ce résultat pourrait être obtenu par une harmonisation des dispositifs nationaux de soutien sur le court terme, puis par une intégration progressive des énergies renouvelables au marché de l'électricité (en faisant participer leur producteurs aux coûts opérationnels additionnels de gestion), ainsi que par un partage global des objectifs fixés en matière d'énergies renouvelables à travers l'Europe. À terme, un mécanisme tarifaire efficace de prise en compte des émissions de CO2 pourrait graduellement remplacer les subventions publiques », indique Jérémie Haddad.

Une intégration accrue du marché permettrait d'économiser jusqu'à 27 milliards d'euros
Une intégration complète du marché, à travers le trading, le transport d'énergie et l'interconnexion transfrontalière accrue des infrastructures, pourrait limiter les coûts engendrés par la gestion de plus en plus aléatoire de l'énergie de pointe, améliorer le fonctionnement du marché de l'énergie et sécuriser l'approvisionnement, avec à la clé une économie de 8 à 27 milliards d'euros sur les dépenses énergétiques annuelles, selon les estimations.

« Même si l'on observe déjà des progrès, la hausse des dépenses énergétiques appelle une action plus rapide. Il faudrait pour cela rassurer les principaux acteurs sur un point précis : une telle intégration sera un atout, et non une menace pour la sécurité d'approvisionnement. Le niveau d'interconnexion entre les différents marchés existants devra également être développé », poursuit Jérémie Haddad.

Une gestion plus intelligente du réseau conduirait à économiser jusqu'à 15 milliards d'euros

La croissance de la production distribuée fait peser d'importantes contraintes financières et techniques sur les réseaux de distribution. D'ores et déjà, des projets de production locale d'énergie se trouvent retardés faute d'une capacité d'accueil sur le réseau. La solution consiste à passer à un mode de gestion active du système, dans lequel la capacité, la demande et la performance des infrastructures sont gérées à distance et davantage en temps réel, au moyen de solutions smart grid et de technologies analytiques avancées.

Les économies estimées qui pourraient en résulter sur les dépenses annuelles d'énergie s'échelonnent entre 5 et 15 milliards d'euros – sous réserve que les instances de réglementation mettent en place un cadre permettant aux opérateurs des réseaux de gérer leurs infrastructures plus activement.

Une amélioration de la gestion dynamique de la demande et de l'efficacité énergétique permettrait d'économiser jusqu'à 20 milliards d'euros
Le système d'électricité a traditionnellement été conçu pour répondre aux besoins de capacité, de sorte que la gestion des pics de demande représente une part majeure des coûts globaux. Un lissage de la charge par le report de certains pics pourrait nettement réduire les coûts et améliorer la fiabilité, aboutissant à des économies totales comprises entre 5 et 20 milliards d'euros chaque année sur les dépenses d'énergie.

Jérémie Haddad est d'avis que la levée progressive des obstacles à l'efficacité énergétique pourrait offrir aux consommateurs des moyens plus simples et économiques de réduire leur consommation d'énergie : « Il peut s'agir par exemple d'améliorer l'accès aux données de consommation grâce à des compteurs intelligents et à d'autres équipements installés dans la maison du consommateur final, d'accompagner les opérateurs dans le développement de nouveaux modèles économiques et de partenariats commerciaux susceptibles de favoriser une meilleure gestion de l'énergie, ou encore d'instaurer de nouveaux mécanismes de financement des investissements dans l'efficacité énergétique. »

Hans ten Berge conclut que le succès de cette démarche dépend d'une mobilisation collective du secteur de l'énergie, des décideurs politiques et des instances réglementaires, des associations de consommateurs, des industriels et des groupes environnementaux afin que tous rapprochent leurs points de vue et aillent de l'avant pour élaborer un programme commun de changement.
** Forging a joint commitment to sustainable and cost-efficient energy transition in Europe : ici (.pdf)


Brochenin vise le transport maritime par porte-conteneurs: voir la comparaison d'émissions de CO² dans le transport de marchandises (source Maersk):

Grams of CO2 emitted by transporting 1 ton of goods 1 km

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L'agriculture intensive est responsable d’environ 20 % de toutes nos émissions de gaz à effet de serre en France, explique Consoglobe. Les scénarios de projection des émissions de CO² du secteur agricole qui visent à diviser celles-ci de moitié d’ici 2050 sont catégoriques : la part des surfaces agricoles en agriculture biologique doit augmenter considérablement, jusqu’à 45 % pour l’étude Afterres2050. Aujourd’hui, même si la progression a été régulière les 20 dernières années passées, seuls 4,14 % de la surface agricole en France est bio. De plus l'agriculture bio évite le recours à l’épandage d’engrais azotés de synthèse, qui représentent une part significative des émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture conventionnelle, ainsi qu’aux produits phytosanitaires.
Il fut un temps où trouver des produits bio était compliqué et coûteux. Or une étude a récemment montré que les fruits et légumes bio en circuit court type AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) étaient les moins chers du marché, permettant de faire 217 euros d’économie par an sur un panier moyen. 
Ainsi, selon un récent baromètre CSA (janvier 2015), les Français seraient plus nombreux à consommer des produits bio et de plus en plus souvent. En 2014, presque 9 sur 10 personnes ont consommé du bio au moins occasionnellement, contre 75 % l’année précédente, et 6 sur 10 régulièrement, c’est-à-dire au moins au moins un produit bio une fois par mois, contre un sur deux en 2013.
Toutefois, même si l’alimentation bio fait désormais partie des habitudes des Français, elle reste trop marginale et doit progresser pour contribuer à une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre.